Un beau moment d'échange
Kevin Mayer est venu nous rendre visite à notre siège de Bourg-lès-Valence !
L’occasion de fêter ensemble sa récente médaille de champion d’Europe en salle d’heptathlon et d’échanger sur ses prochains objectifs !
Un beau moment de partage avec nos équipes.
Merci Kevin !
Comment s'est déroulée ta saison et quels sont tes prochains objectifs ?
J’ai fait les championnats du monde. Après, je me suis préparé pour Istanbul, j’ai fait Istanbul. Quand les championnats s’enchaînent comme ça tous les six mois, il faut beaucoup de récupération et beaucoup de temps sur mon corps. J’avais le tendon d’Achille qui était un peu tendu après Istanbul et ça va beaucoup mieux. J’ai pu faire de l’athlétisme sans trop en faire et là, je vais reprendre vraiment fort.
J’ai un triathlon à Charléty au meeting de la Diamond League à Paris la semaine prochaine, où je fais trois épreuves d’athlé : un saut, un lancer, une course. Donc on va s’entraîner pour être fort pour Budapest, qui sont les championnats du monde, fin août.
Et puis tout le monde me parle de ça tous les jours, il y a bien sûr les JO de Paris 2024 où tout le monde m’envoie plein de messages chaque jour pour ces JO. On se prépare pour ça et ça devrait le faire.
Est-tu qualifié pour les JO ?
Non, je ne suis pas qualifié pour les JO. Au décathlon, on peut se qualifier 18 mois avant et je n’ai pas fait de décathlon 18 mois avant les JO. Donc normalement si je termine Budapest, je devrais me qualifier pour les JO. Si je ne termine pas Budapest, il faudra que je refasse un décathlon fin 2023 ou 2024 pour me qualifier pour les Jeux.
As-tu des douleurs en ce moment ?
Le “zéro douleur” n’existe pas, mais en ce moment je me sens très bien. Je me suis un tout petit peu bloqué le dos avec une petite erreur pendant un petit exercice et ça fait quinze jours que je le retravaille pour rééquilibrer. Le moindre petit grain de sable, en fait, c’est le facteur limitant à l’expression physique. C’est plutôt ça que je recherche à enlever plutôt que d’avoir du gain physique.
Prends-tu du repos parfois ?
C’est du 24 sur 24. C’est comme le chef d’entreprise qui monte sa boîte. Son esprit n’est jamais en dehors de ça vraiment. Il y a toujours une petite partie, quand je me couche, je suis là et je me dis tiens, demain, je pourrais essayer ça… Donc, est-ce que j’ai des jours de repos ? Oui, je me mets des jours de repos. Est-ce que c’est vraiment des jours de repos ? Je ne suis pas sûr, parce qu’il n’y a jamais un jour où je ne vais pas en muscu faire deux ou trois étirements, et cetera parce que je sais que le lendemain, je me sentirai mieux pour telle ou telle séance.
Que vas-tu faire après ta carrière d'athlète ?
Je ferai toujours ce qu’il faut pour me sentir bien, et notamment de la préparation physique, je ne pense pas que j’arriverai à arrêter ça, mais le jour où j’arrête, il va falloir que je trouve quelque chose qui me ronge la tête autant que l’athlétisme. Parce que sinon, je pense que je vais m’ennuyer.